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France: Macron ne démissionnera pas...

Dans un entretien, publié ce mardi par le Figaro Magazine, le président français, Emmanuel Macron, a exclu de démissionner "quel que soit le résultat" des élections législatives anticipées, convoquées après la défaite de son camp aux Européennes.

Interrogé sur le risque que le Rassemblement national (RN, extrême droite), en cas de victoire, demande sa démission, le président français a balayé cette hypothèse, selon l'hebdomadaire. "Ce n'est pas le RN qui écrit la Constitution, ni l'esprit de celle-ci. Les institutions sont claires, la place du président, quel que soit le résultat, l'est aussi. C'est un intangible pour moi", a-t-il répondu.

Il s'est dit à nouveau prêt à débattre avec Marine Le Pen, la cheffe des députés d'extrême droite dans l'Assemblée nationale dissoute. "Bien sûr! Je suis prêt à porter nos couleurs et défendre notre projet", a-t-il dit.

"J'y vais pour gagner!", a assuré le président, dans cette interview, réalisée hier lundi après-midi, au lendemain de son annonce choc de la dissolution qui a pris tout le monde de court, jusqu'à son propre Premier ministre, Gabriel Attal.

A ceux qui jugent qu'il est "fou" de provoquer un tel séisme politique, Emmanuel Macron rétorque: "non, pas du tout". "Je ne pense qu'à la France. C'était la bonne décision, dans l'intérêt du pays. Et je dis aux Français, n'ayez pas peur, allez voter."

Avant sa conférence de presse, attendue demain mercredi, pour donner le ton de la campagne macroniste, il a expliqué vouloir aller aux urnes "en s'élargissant et en clarifiant sa ligne".

Il a ajouté son intention de "tendre la main à tous ceux qui sont prêts à venir gouverner et à travailler à une synthèse, dans le sens d'une radicalité ambitieuse", sans dire exactement comment, puisqu'il n'a pas réussi, depuis 2022, à élargir sa majorité relative.

"Je n'ai jamais cru aux sondages", a-t-il martelé. "Une nouvelle campagne commence et il ne faut pas regarder les scores par circonscription à l'aune de ceux des européennes", a-t-il poursuivi.

(AFP)

Mots-clés :Emmanuel Macron
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